Île Baltra

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Point d’arrivée privilégié par voie aérienne, l’île de Baltra est caractérisée par sa flore désertique, majoritairement constituée de cactus Opuntia et d’arbres de Palo Santo. Aussi appelée Seymour Sud, elle est située entre l’île de Santa Cruz et celle de Seymour Nord. Elle est séparée de Santa Cruz par le canal d’Itabaca, qui permet de rejoindre l’aéroport de Baltra. L’île n’a pas d’infrastructure hôtelière, et n’a pas vraiment de sites d’intérêt pour les visiteurs. Cependant, différents sites de plongée, de surf et de snorkleing existent autour de Baltra.

Histoire

L’origine du nom « Baltra » est inconnue. Il est mentionné pour la première fois en 1927 dans l’édition du South America Pilot de l’amirauté britannique. Son autre nom, Seymour, fait référence au Sir George Francis Seymour, amiral de la Royal Navy.

Baltra est connue pour avoir été occupée par les forces militaires américaines de 1942 à 1947. En effet, suite aux incidents de Pearl Harbor, les Etats-Unis tenaient particulièrement à protéger le canal de Panama, et c’est pourquoi ils installèrent une base militaire aux Galápagos. Celle-ci leur permettait ainsi de patrouiller dans la zone orientale du Pacifique et aux abords de Panama.

Aujourd’hui encore, on peut observer les ruines des bâtiments nord-américains et la piste d’aviation désaffectée de l’époque. Après la guerre, ces installations construites par l’armée américaine furent transmises au gouvernement équatorien et l’île est de nos jours une base militaire équatorienne.

En juin 2019, le ministre de la défense équatorien Oswaldo Jarrin annonçait de nouveaux accords de coopération avec l’armée américaine, comparant l’archipel avec un « porte-avion naturel ». Selon ces accords, l’armée américaine appuiera l’extension de l’aéroport de San Cristobal, et pourra en échange utiliser les pistes des aéroports des Galápagos.

Un aéroport « écologique »

Jusqu’en 1986, l’aéroport de Baltra était le seul aux Galápagos. Aujourd’hui, l’archipel en compte deux, avec l’aéroport de San Cristobal. Cependant, l’aéroport de Baltra reste le seul en capacité de recevoir les avions privés, étant également ouvert la nuit.

L’aéroport de Baltra est considéré comme le premier « aéroport écologique » au monde, même si cela peut sembler un parfait oxymore ! Rénovées en 2011, ses installations sont conçues pour optimiser la consommation électrique (pour la lumière et ventilation notamment) et incluent un système de récupération des eaux de pluies ainsi que de recyclage des déchets.

Transports depuis l’aéroport

A l’arrivée sur l’île de Baltra, un bus permet de rejoindre deux embarcadères. Le premier accueille les bateaux de croisière qui sillonnent l’archipel et viennent y chercher leurs passagers. Le second permet de prendre une navette pour rejoindre Santa Cruz en passant par le canal d’Itabaca.

Au cours de votre trajet sur le canal d’Itabaca, vous pourrez observer de nombreuses otaries, des raies, des tortues ainsi que différentes autres espèces endémiques des Galápagos.

L’épopée des iguanes marins de Baltra

Du fait des dégradations qui ont affecté l’île au cours de son histoire, Baltra ne fait pas partie du Parc National des Galápagos.

Cependant, des efforts de conservation ont été fait pour préserver les espèces endémiques en danger, et en particulier les iguanes terrestres, qui avaient complètement disparu de l’île en 1954. Dans les années 1930, le capitaine Allan Hancock avait transféré une grande partie de la population d’iguanes de Baltra sur l’île de Seymour Nord, une petite île située un peu plus au nord. Celles-ci survécurent et devinrent les premières habitantes du centre de reproduction de la Station Scientifique Charles Darwin, dans les années 1980.

Dès le début des années 1990, la Station Scientifique commença à réintroduire des iguanes sur Baltra, et en 1997, les scientifiques dénombraient près de 100 individus sur l’île, dont 13 nés sur place. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des iguanes traverser la route principale ou les pistes de l’aéroport !

Sites d’intérêt

Baltra compte peu d’attractifs touristiques, mais ses abords marins sont intéressants pour les amateurs de sports aquatiques. Ceux-ci pourront profiter d’une douzaine de sites de surf, de plongée et de snorkeling.

Activités possibles :

  • Pratiquer la plongée, le surf et le snorkeling.