L'architecture coloniale

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Quito, classée au Patrimoine mondial de l’Humanité en 1978 et perchée à 2850 mètres d’altitude, est considérée comme l’une des plus belles villes d’Amérique du Sud et la mieux préservée, avec plus de 300 bâtiments coloniaux.

Les silhouettes de quatre Volcans - le Cotopaxi et l’Altar au sud, l’Antisana à l’est et le Cayambe au nord- l’encerclent avec panache. Cuenca est également classée au Patrimoine mondial depuis 1999. Ces deux villes et bien d’autres (Riobamba, Ibarra, Zaruma, etc.) abritent des églises coloniales de style baroque richement décorées et des façades blanches derrière lesquelles se cachent de magnifiques patios.

Les musées y sont particulièrement riches et intéressants. La contribution la plus importante de l’Équateur à l’histoire de l’art colonial et celle de l’École de Quito (Escuela Quiteña).

Les maisons coloniales, nombreuses dans les centre historiques de ces villes, valent également le détour. Simples mais élégantes, leur murs sont souvent enduits de chaux et leurs toits couverts de tuiles. Autour de grands patios, des chambres et pièces diverses se répartissent le plus souvent sur deux étages. En façade, vous pouvez aussi admirer les balcons de bois, richement sculptés, de même que les balustrades des patios.

Quito

A Quito, vous pourrez admirer l’architecture coloniale dans tout le centre historique mais certains lieux en particulier sont à visiter durant votre balade ! Nombreux sont ceux qui portent les traces de l’influence artistique mauresque, héritage des siècles de domination arabe en Espagne. Il est aussi intéressant de noter les syncrétismes et notamment les éléments andins et indigènes, placés volontairement pas les colons espagnols pour faciliter l’évangélisation des locaux.

Place San Francisco, Église San Francisco et Monastère San Francisco

Depuis cette jolie place pavée, vous pouvez admirer le volcan Pichincha, mais aussi les deux tours jumelles de la plus ancienne église du pays : l’église San Francisco, dont la construction commença en 1534, peu après la refondation de la ville par les colons espagnols. Son monastère est le plus grand monument colonial de la ville. L’église a été reconstruite en grande partie suite à différents tremblements de terre, mais certains éléments sont d'origine. C’est le cas des azulejos de la chapelle Señor Jesus del Gran Poder, de l’autel principal de l’église, de style baroque, mais aussi d’une partie de la toiture qui laisse entrevoir l’influence mauresque.

Musée San Francisco

Tout près de l’église du même nom, ce musée est situé au sein du couvent et rassemble les plus belles pièces artistiques de l’église : des tableaux, des statues, ainsi que des meubles, dont certains sont incrustés de nacre ou de fer forgé, datant du XVIème siècle. Vous pourrez également admirer, au plafond, une représentation d’inspiration mauresque, qui montrent huit planètes tournant autour du soleil.Lors des solstices, le soleil illumine l’autel principal. Cet effet fût voulu par les colons espagnols afin de faciliter l’évangélisation des locaux.

Chapelle de Cantuña

Cette petite chapelle abrite quelques œuvres d’art de l’Escuela Quiteña. Selon la légende, Cantuña, son constructeur, aurait vendu son âme au diable afin de terminer l’église à temps. Le jour de la date butoir, il aurait ensuite enlevé une pierre afin que l’église ne soit jamais finie et qu’il puisse conserver son âme.

Église de la Compagnie de Jésus

De style baroque, c’est l’église la plus richement décorée de Quito. Ses plafonds, verts et dorés, surplombent de riches ornementations d’inspiration mauresque ainsi que des éléments très symboliques, comme les murs rouges qui évoquent le sang du Christ. Sur les piliers, des visages indigènes sont inclus aux peintures.

Cathédrale

Sur la Plaza Grande, la Cathédrale de Quito est un lieu de passage incontournable pour qui s’intéresse à l’art colonial. En effet, elle abrite plusieurs pièces maîtresses de l’Escuela Quiteña, notamment une représentation du Dernier repas qui montre Jésus, mangeant du cuy (cochon d’Inde) et des humitas (pain de maïs), en compagnie des apôtres. Sur le tableau représentant la naissance du prophète, un lama et un cheval contemplent le nouveau né.

Musée d’art colonial

Dans une maison du XVIIème siècle restaurée avec soin, ce musée abrite une grande collection de tableaux et sculptures de l’Escuela Quiteña, parmi lesquels des œuvres de Miguel de Santiago, Bernardo de Legarda et Manuel Chili, aussi appelé Caspicara.

Monastère San Diego

Ce très joli monastère du XVIIème siècle se trouve près du Panecillo. Il abrite différentes œuvres d’art colonial, ainsi qu’un Bosch, dont personne ne sait comment il est arrivé là. A la fin de la visite, vous pouvez monter au clocher et même marcher sur le toit !

Monastère de San Agustin

A deux pas de la Plaza Grande, ce monastère est un fier vestige de l’architecture du XVIIème siècle. C’est aussi le lieu où furent enterrés de nombreux héros de l’Indépendance et où fût signée la Déclaration d’Indépendance de 1809.

Cuenca

Après Quito, Cuenca est la ville coloniale la plus intéressante à visiter.

Église San Francisco

Datant du XIXème siècle, celle-ci abrite un autel de l’époque coloniale, couvert d’or. Avec leur balcons de bois sculptés, les maisons qui entourent la Place San Francisco sont aussi de beaux exemples de l’architecture coloniale.

Eglise del Carmen de la Asunción

Cette jolie petite église, austère et immaculée, date de 1682. Elle se trouve tout près de la Place San Francisco.

El Sagrario

Aussi connu comme « la vieille cathédrale », en opposition à la cathédrale aux deux dômes bleus qui lui fait face et date de 1885, El Sagrario date du XVIème siècle. Sa construction commença lors de la refondation de la ville par les colons espagnols. Aujourd’hui, elle a été transformée en musée religieux et salle de concerts.

Musée du Monastère de las Conceptas

Fondé en 1599, ce couvent abrite des bonnes sœurs qui vivent en réclusion. Le musée permet de découvrir les outils et modes de production qu’elles utilisent pour faire du pain et des œuvres d’art.

Calle Larga

Tout au long de cette rue, parallèle au fleuve Tomebamba, vous pourrez admirer des maisons coloniales et des bâtiments ayant appartenu au Vice-royaume.

Riobamba

Le centre-ville de Riobamba contient aussi différentes maisons coloniales. Mais le plus intéressant est d’aller dans le petit village de Colta, où se dresse fièrement la chapelle coloniale de la Balbanera, l’une des plus anciennes églises du pays. Partiellement détruite par le tremblement de terre de 1797, sa façade continue malgré tout d’arborer des éléments datant de 1534.

Ibarra

Connue comme la « ville blanche », Ibarra est une jolie ville de province, très agréable à parcourir. Les rues de son centre-ville abritent de nombreuses maisons coloniales bien conservées.