Un archipel classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO
Avec près de 3500 espèces animales et végétales sur un tout petit territoire, les Galápagos sont un véritable concentré de biodiversité. Les conditions uniques dont bénéficie l’archipel du fait de sa localisation géographique, au carrefour de trois courants océaniques, en font un véritable musée vivant, et son écosystème marin compte parmi les plus riches au monde.
Le premier site inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO
En 1978, l’archipel des Galápagos est le tout premier site à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette reconnaissance de la richesse et la biodiversité de l’archipel a alors pour but de faciliter le déblocage de fonds destinés aux projets de conservation ainsi que de sensibiliser la population locale et les touristes à l’adoption de comportements responsables et respectueux de l’environnement.En 1985, l’archipel est également reconnu comme « Réserve de Biosphère » par l’UNESCO. En 1986, l’Équateur crée la réserve marine des Galápagos, constituée des eaux qui entourent les îles sur 70 000 kilomètres carré. Sa superficie sera ensuite étendue en 1998 pour atteindre sa superficie actuelle, 133 000 kilomètres carré, ce qui en fait la seconde plus grande réserve marine au monde. Celle-ci sera ensuite classée au Patrimoine naturel de l’Humanité en 2001 par l’UNESCO.
Des efforts publics pour la conservation des Galápagos
Depuis, l’organisation internationale suit de près l’évolution des législations et pratiques locales. En dépit de ce suivi rapproché, entre 1972 et 1980, la population locale, vivant sur les quatre seules îles habitées, est passée de 3500 à 20 000 personnes. En 2007, l’UNESCO met les Galápagos sur la liste des sites naturels en danger, du fait des ravages causés par un tourisme de masse polluant et irresponsable. A l’époque, l’archipel reçoit déjà plus de 200 000 touristes chaque année, et l’introduction d’espèces invasives, susceptibles de déstabiliser cet écosystème unique, reste très difficile à contrôler.Le Comité du patrimoine mondial pointait alors du doigt une forte hausse du nombre de touristes optant pour les navires de croisières, entraînant une augmentation du trafic entre les îles, ainsi que l’introduction de davantage d’espèces invasives et la production d’une masse croissante de déchets liés au tourisme. Par ailleurs, l’allocation croissante de terres à l’urbanisation et l’agriculture du fait de la demande touristique était également identifiée comme un facteur de dégradation de l’environnement. Enfin, la pêche illégale des requins, qui affectaient des centaines de milliers d’individus par an, était aussi dénoncée par le Comité.Suite à cette décision de l’UNESCO, les efforts de conservation du gouvernement équatorien, notamment en matière de lutte contre les espèces invasives et de régulation du tourisme, ont permis le retrait des Galápagos de la liste du patrimoine mondial en danger en 2010. Le développement d’un tourisme plus responsable a également permis plus d’harmonie entre tourisme et conservation de la nature. Enfin, la population locale prend de plus en plus conscience des impératifs écologiques. Ces dernières années, des organisations locales ont notamment mis en place des actions pour lutter contre la pêche illégale de requin.De son côté, le gouvernement a mis en place des mesures drastiques pour éliminer les chèvres, en cause dans la destruction des sols et la raréfaction des plantes consommées par les espèces animales endémiques comme les tortues géantes.Actuellement, la population locale est d’environ 30 000 personnes, qui habitent sur 4 îles et accueillent chaque année environ 270 000 visiteurs.
Une législation locale déterminée par les impératifs écologiques
Baltra et San Cristobal sont les deux îles où atterrissent les avions en provenance de l’Équateur métropolitain. L’aéroport d’Isabela est majoritairement tourné vers le trafic aérien entre les îles. Les îles habitées sont également dotées de ports de marchandises. Le transport vers les autres îles, inhabitées, est strictement contrôlé à travers une forte régulation des itinéraires touristiques par les autorités du Parc National. L’accès à certaines îles est totalement interdit, et vous pourrez seulement vous en approcher en bateau.C’est pour la même raison que les itinéraires des croisières sont définis en collaboration avec les autorités locales, et que vous ne connaîtrez pas forcément votre itinéraire exact à l’avance. En effet, chaque opérateur touristique doit attendre un certain nombre de jours avant de retourner sur un même site, et ce sont les autorités locales qui décident de l’ordre dans lequel les opérateurs peuvent s’y rendre à nouveau.De même, toutes les excursions touristiques aux Galápagos doivent être accompagnées par un guide local formé en matière de conservation de l’environnement. Celui-ci vous transmettra les consignes à respecter pour que votre visite soit la plus bénigne possible. Pour les autorités locales, c’est une autre façon de s’assurer du respect des mesures de protection de l’environnement.Ces mesures sont essentielles et nécessaire à la préservation de cet écosystème incroyable et sa biodiversité. Les droits d’entrée que vous paierez en arrivant aux Galápagos sont également fondamentaux dans le financement de la conservation de l’archipel. Nous vous invitons donc à envisager ces droits d’entrée comme une contribution, obligatoire certes, à la préservation de notre patrimoine commun.Enfin, nous vous invitons à parcourir et mémoriser nos recommandations pour un tourisme responsable aux Galápagos.Finalement, nous vous encourageons à organiser votre voyage de manière à en profiter le plus possible ! Vous n’aurez peut être pas deux fois la chance de visiter cet écosystème unique et fragile.
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