La Sierra
La région andine est la promesse de paysages époustouflants et variés : l’allée des Volcans enneigés, le páramo au climat rude et à la végétation fascinante, les « patchworks » de cultures à flanc de montagne, les nombreuses lagunes, la forêt subtropicale... Sillonner les routes sinueuses des Andes à pied, en voiture ou en train est un enchantement permanent. Dans certaines zones, il est possible d’observer condors et ours à lunettes.
Le Cotopaxi est le plus haut volcan actif du monde (5897 mètres) et le sommet du Chimborazo est le point le plus éloigné du centre de la terre (6310 mètres). Dans la cosmovision andine, au-delà de leur relief et leur présence physique, ces montagnes sont dépositaires d’esprits ancestraux naturels, les Apus.
La Sierra recèle par ailleurs une très grande richesse culturelle, celle des peuples Kichwas. Leurs chants, danses, traditions spirituelles et culinaires, ainsi que la logique communautaire qui régit encore l’organisation sociale dans de nombreuses communautés vous dépayseront à coup sûr ! Vous pourrez goûter le plat typique des Andes, le cuy (cochon d’Inde), ou bien apprendre sur les plantes médicinales. Pour en savoir plus sur la gastronomie de la Sierra équatorienne, veuillez vous référer à notre article sur le sujet.
L’allée des Volcans
L’Équateur est un pays hautement volcanique. Sur toute la ligne andine, se succèdent des sommets qui dépassent les 4000 mètres. Pour monter à cette altitude, point besoin d’être un athlète, vous aurez juste besoin d’être en bonne condition physique. Par contre, si vous souhaitez aller plus loin et tenter l'ascension du Cotopaxi ou du Chimborazo, il vous faudra suivre un processus d’acclimatation à l’altitude, en gravissant d’abord des « 4000 » accessibles, tels que les Pichincha, l’Imbabura ou le Rumiñahui, puis des sommets intermédiaires (autour de 5000 mètres), tels que l’Antisana, El Altar ou bien l’Illiniza. Il sera aussi important de passer plusieurs nuits en altitude avant de pouvoir envisager l’ascension des géants.
Du nord au sud, voici les principaux Volcans du pays. Pour ceux qui veulent randonner tranquillement, vous trouverez aussi quelques conseils de balade plus bas.
L’imbabura (4630 mètres) : situé entre Ibarra et Otavalo, sa forme imposante domine la vallée et fait face au volcan Cotacachi. Il est recommandé de réaliser l’ascension avec un guide.
Le Cotacachi (4944 mètres) : face à l’Imbabura « la » Cotacachi est vue par les populations locales comme un volcan féminin qui serait la compagne de l’Imbabura ! Plus escarpée, la montée requiert un peu d’équipement ainsi que la présence d’un guide.
Le Cayambe (5790 mètres) : avec son sommet enneigé, le Cayambe demande d’être en bonne condition physique et d’avoir de l’expérience en montagne.
Le Rucu Pichincha (4698 mètres) et le Guagua Pichincha (4784 mètres) : ces deux sommets font partie d’un même massif, avec le Padre Encantado. Depuis Quito, vous pouvez faire l’ascension complète depuis la « base » (3000 mètres environ), ou bien prendre le téléphérique qui vous mènera à 4000 mètres. De là, la randonnée peut être réalisée sans guide. Les paysages changent notablement entre 3000 et 4000 mètres : vous arrivez dans le páramo, avec sa végétation rase, sèche, mais fleurie, et vous pouvez observer de nombreux oiseaux.
L’Antisana (5704 mètres) : un peu plus au sud-est, l’Antisana fournit une partie de l’eau potable de la capitale. Le paysage est plus vert, nuageux, on s’approche de la forêt humide, en direction de l’Amazonie. Au pied du volcan, les thermes de Papallacta vous offriront un espace parfait pour vous détendre après la randonnée !
Les Illinizas (5105 et 5245 mètres) : avec ses deux sommets, ce volcan est prisé par les andinistes. En effet, c’est une bonne ascension pour se préparer à celle du géant Cotopaxi ou du Chimborazo. L’un des sommets est très enneigé, l’autre presque pas.
Le Quilotoa (3914 mètres) : bien plus « bas », ce volcan est très réputé pour sa magnifique lagune bleu turquoise. Sur la crête qui borde la lagune, vous pouvez faire une bonne randonnée d’environ 4-5h, assez accessible.
Le Cotopaxi (5897 mètres) : pour découvrir le Cotopaxi, plusieurs options s’offrent à vous : randonner autour du lac Limpiopungo et admirer le géant depuis la plaine, monter jusqu’au refuge ou bien faire l’ascension complète. Dans ce cas, il vous est souvent proposé de dormir au refuge et de faire l’ascension très tôt. Vous devrez être accompagné par un guide de haute montagne certifié.
Le Rumiñahui (4721 mètres) : proche du Cotopaxi, le Rumiñahui constitue aussi une belle alternative pour profiter des vues sur le colosse ou bien de se préparer à son ascension.
Le Chimborazo (6228 mètres) : près de Riobamba, le Chimborazo requiert, cela va sans dire, un très bon entraînement. Vous devrez également être accompagné par un guide de haute montagne certifié.
El Altar (5319 mètres) : toujours près de Riobamba, El Altar est réputé pour sa beauté. Dans un écrin montagneux en forme de fer à cheval est nichée une lagune de montagne splendide aux eaux turquoises. Il est possible de faire une partie de la randonnée à cheval.
Pour ceux qui voudraient faire de la randonnée sans chercher à atteindre les sommets, les chemins sont très nombreux et beaucoup permettent de randonner autour des Volcans ou de faire seulement une partie de l’ascension et redescendre par un autre sentier. Dans la région d’Imbabura, il y a notamment de très belles balades près d’Otavalo, à Cuicocha, etc.
Villes, lieux et marchés recommandés dans la Sierra
Si la ligne andine se caractérise par ses sommets, il y a bien plus à découvrir ! Les cultures indigènes, les gastronomies locales, les paysages changeants depuis le bois sec de la Vallée du Chota (tout au nord) aux forêts subtropicales, en passant par le páramo, la diversité de la Sierra est impressionnante !
La liste suivante n’est bien sûr pas exhaustive et il en faudrait des pages pour vous raconter les splendeurs de la Sierra, mais voici un bref aperçu des lieux que nous recommandons, parmi lesquels vous pouvez identifier ce que vous avez envie de voir, de faire, de découvrir… pour préparer ensemble votre voyage !
Valle du Chota : entre les montagnes, cette vallée alterne entre des zones très vertes et des bois secs, à la végétation rase et fascinante. Autre particularité, le Chota est peuplé par des afro-équatoriens et les cultures andines s’y mêlent aux traditions afros. C’est un lieu que nous affectionnons particulièrement, et qui est peu touristique (pour le moment !). Nous serons ravis de vous proposer de vous y balader et de le découvrir, accompagnés par les hôtes des maisons d’hôtes locales avec lesquelles nous travaillons.
Ibarra : ville de montagne bénéficiant de beaucoup d’ensoleillement, Ibarra est réputée pour sa beauté et pour cette lumière crue sur ses façades blanches. Vous pouvez y prendre le train des Andes, pour aller jusqu'à Salinas, dans le Valle du Chota.
Otavalo et ses environs : Otavalo est très connue et très touristique, notamment parce que les tisserands et commerçants de la ville ont su exporter leur artisanat partout dans le monde. Le marché d’Otavalo est très fréquenté et vous y trouverez de nombreux objets d’artisanat à des prix défiants toute concurrence (à condition de négocier un peu !), mais si vous souhaitez découvrir un marché local moins touristique et plus traditionnel, nous vous recommandons Saquisili ou Zumbahua. Si vous souhaitez absolument y aller, nous vous proposerons une visite décalée !
Près d’Otavalo, la lagune de Cuicocha vaut le détour. Sillonnant à travers la végétation de montagne et la végétation subtropicale, le sentier qui en fait le tour est agréable et varié. Il permet aussi de rejoindre le sentier pour gravir le volcan Cotacachi, si vous voulez continuer la balade !
Cotacachi : réputée pour son artisanat de cuir, cette ville tranquille vaut également le détour et est une bonne étape en route vers la Vallée d’Intag. Au moment de l’Inti Raymi (fête du soleil – 21 juin), les groupes de danseurs de tous les villages environnants s’y retrouvent pour danser…et s’affronter. C’est dépaysant, mais aussi troublant… pour les curieux !
Vallée d’Intag : à quelques heures de Cotacachi en descendant vers l’ouest, cette vallée est aussi verte que la province côtière d’Esmeraldas. Entre les sommets, vous pourrez y visiter des plantations de café (l’un des meilleurs cafés équatoriens) ou bien profiter des bains thermaux.
Mindo et ses environs : toujours en descendant vers le sud, à deux-trois heures de Quito, Mindo est au cœur de la forêt humide. La biodiversité de cette zone est incroyable et les ornithologues et amateurs de nature seront ravis. De même que les fans de sports extrêmes et aquatiques.
Cochasqui : au nord de Quito, ce site archéologique pré-Inca, appartenant à la culture Kitu-Kara, était un observatoire astronomique. Cela vaut la peine de s’y arrêter en chemin vers Quito, pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les cultures solaires.
Quito : au-delà d’être la capitale, Quito est une ville au centre historique colonial magnifique et vaut la peine d’être visitée en compagnie d’un guide local qui la connaît bien ! Vous pouvez également découvrir les différents musées (Casa Alabado, Casa Guayasamin, Museo de la Ciudad, Museo Nacional, etc.) ou bien monter sur les hauteurs en prenant le téléphérique ou en allant admirer la Virgen du Panecillo.
Guaranda : à quelques heures de Quito, Guaranda est réputée pour son carnaval, fin février et pour la production d’un alcool typique tout à fait original : le Pajaro Azul (oiseau bleu), un alcool de canne fermenté avec des épices qui lui donnent sa couleur bleutée et de la viande de vache ou de poulet.
Riobamba : à Riobamba, ne manquez pas le marché, et la visite des principales églises de la ville. Très paisible, c’est une ville agréable à visiter, malgré la fraîcheur des soirées.
Ingapirca : au nord de Cuenca, Ingapirca est le site archéologique inca le mieux conservé en Équateur. Faisant partie du Capac Ñan, ce complexe était un avant poste militaire pendant la conquête inca, puis un centre administratif, un site cérémoniel d’adoration du Soleil et un observatoire astronomique. De nombreux autres sites archéologiques émaillent les Andes équatoriennes. Si vous souhaitez en savoir plus, vous trouverez ici toutes les infos sur le Capac Ñan.
Cuenca : renommée pour son patrimoine culturel, Cuenca possède un centre historique à ne pas manquer (la cathédrale aux deux dômes bleus, le belvédère…). Vous pourrez également y découvrir le processus de fabrication des chapeaux Panamas. Enfin, c’est une ville très agréable pour flâner, se balader, faire une pause urbaine entre deux moments de randonnée ou de découverte de la nature équatorienne.
Loja : ville de musiciens et de poètes, Loja abrite de nombreux évènements culturels et notamment le festival des Arts fin novembre. C’est une ville agréable, au centre historique intéressant.
Saraguro : un peu plus au sud, ce petit village indigène est particulièrement agréable et différentes balades sont possibles dans les environs. Les fêtes indigènes y sont également très belles, aux moments des solstices et équinoxes. Sur la place centrale, vous trouverez un restaurant incroyable, où vous pourrez déguster une délicieuse cuisine locale bio.
Vilcabamba : connue pour la longévité de ses habitants, Vilcabamba est un petit paradis. Dans la forêt humide, les papillons, les oiseaux, les fleurs et les fruits colorent les paysages verdoyants. Plusieurs randonnées très accessibles permettent d’accéder à des cascades et de profiter des magnifiques paysages. La beauté et la paix du lieu ont attiré de nombreux retraités nord-américains qui viennent s’y reposer tranquillement, l’ambiance est donc multiculturelle et un peu hippie.
Zapotillos : toujours plus au sud, cette fois très près de la frontière avec le Pérou, Zapotillos est connue pour la floraison des Guayacanes, de grands arbres aux fleurs jaunes qui fleurissent en janvier/février et attirent de nombreux amants de la nature.
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