Les fêtes et événements culturels en Équateur

Sommaire

L’Équateur est un pays de syncrétismes culturels, et chacune des cultures qui marquent ce territoire s’accompagne de rituels et de fêtes. Fêtes chrétiennes, fêtes indigènes et fêtes liées à des évènements historiques : il ne se passe pas à un mois sans une célébration. La majorité d’entre elles sont associées à des rites, des danses, des chants, des plats particuliers. Ouvrez donc les mirettes !Il serait en effet dommage de ne pas profiter de votre voyage pour assister à l’une des nombreuses fêtes qui ont lieu dans les différentes régions du pays. Sur les hauts plateaux des Andes ou sur la côte, les fêtes équatoriennes sont fascinantes et colorées. Dans la mesure du possible et si vous êtes intéressés, nous vous proposerons donc un déroulé de votre séjour qui vous permettra d’assister à l’une de ces fêtes. C’est l’occasion de partager une expérience authentique de l’Équateur avec des locaux, notamment à travers le partage de la nourriture, de la danse ou de la chicha (boisson de maïs fermenté).

Les principales fêtes équatoriennes

Janvier

  • Diablada de Pillaro: Au nord est d’Ambato, du 1
  • er
  • au 5 janvier, cette célébration met le diable à l’honneur. Ressurgi depuis un peu plus de dix ans, cette fête populaire trouverait son origine dans une fête indigène de la période coloniale, durant laquelle les indigènes se déguisaient en diables, en signe de rejet face aux sermons religieux chrétiens et aux maltraitances imposées par les Espagnols. Des milliers de personnes se réunissent chaque année, au sein de groupes de danseurs traditionnels déguisés en diables, et parcourent la ville jusqu’au centre de Pillaro.

Février

  • Carnaval: En Équateur le carnaval se célèbre à coups de bataille d’eau : dans la rue, à l’école, sur les routes, c’est la fête et personne n’est à l’abri. On se déguise aussi, on boit, on mange, mais surtout, on se lance de l’eau (dans des seaux ou des ballons de baudruche), de la farine, des œufs, et tout ce qu’on peut imaginer. A Guaranda et Gualaceo, le carnaval est particulièrement renommé. En plus des batailles d’eau, il y a des défilés très colorés. Vous pourrez également goûter le fameux Pajaro Azul de Guaranda (un alcool de canne à sucre fermenté avec de la viande et des épices). Quito, Esmeraldas, Riobamba et Salinas sont également connus pour leur carnaval coloré (et mouillé !).
  • A Ambato, le carnaval coïncide avec la Fête des Fleurs et des Fruits. Tout au long de cette fête, la ville accueille de nombreuses présentations théâtrales, des danses folkloriques, de la musique en direct, un défilé de chars décorés avec des fleurs et des fruits, et l’élection de la reine de la fête. A noter qu’il y est interdit de jouer avec l’eau.
  • A Guamote, le carnaval coïncide avec la Fête de la Mort. Celle-ci commence par le carnaval et dure huit jours, pendant lesquels on danse et on boit au son de la « musica chichera », jusqu’à « l’enterrement » rituel du carnaval.

Mars

  • Semana Santa (Semaine Sainte): Pour le Dimanche des Rameaux, les croyants apportent des branches de palmier décorées d’images christiques à l’Église afin de les bénir. Mais le plus impressionnant est d’aller voir les processions de Vendredi Saint qui ont lieu dans tout le pays. Les plus célèbres sont la procession de Jesus del Gran Poder dans le centre historique de Quito, la procession de Cristo del Consuelo à guayaquil et la procession d’El Valle à Loja. A Cuenca, les croyants montent sur les collines de Turi. Près de Quito, la procession d’Alangasi est également intéressante à aller voir. En effet, la procession allie le traditionnel défilé avec le Christ crucifié et la procession des diables profanes.

Avril

  • Fête de la fondation de Cuenca : Chaque 12 avril, les habitants de Cuenca fêtent la fondation de la ville, avec des défilés, de la musique, des chars décorés et des feux d’artifice.
  • Bataille de l’Indépendance de Tapi : Le 21 avril, Riobamba est en fête, en l’honneur de la bataille de Tapi (1822) : défilés, danses, plats typiques et boisson en abondance marquent cette célébration.

Mai

  • Festival Chonta : A Macas, en Amazonie, c’est la fête Shuar la plus importante de l’année. Elle a lieu la dernière semaine de mai et se termine par une danse en honneur à la chicha, une boisson de maïs alcoolisée.

Juin

  • Corpus Christi: En hommage à la Sainte-Trinité, cette fête fût imposée par les colons espagnols pour faire concurrence à la fête indigène de l’Inti Raymi. Les costumes colorés des danseurs de Corpus Christi valent le détour.
  • Inti Raymi: Célébrée à partir du 21 juin, surtout dans les Andes du nord, c’est la fête indigène la plus impressionnante de l’année. Les communautés indigènes se réunissent pour danser et jouer de la musique, en l’honneur du Soleil, pour le remercier des récoltes fraîchement obtenues. C’est une fête très colorée, marquée par des personnages traditionnels tels que l’Aya Huma, qui représente un esprit joueur. Dans certaines communautés, les danseurs dansent en spirale en tapant des pieds (zapateando) devant chaque maison, et défilent dans tout le village de cette façon avant de procéder à un bain rituel de purification, dans une cascade ou un fleuve, puis continuer la fête. Inti Raymi est particulièrement fêtée à Otavalo, Cayambe, Cotacachi, et dans les communautés d’Imbabura. Vous pouvez participer, danser, et même faire le bain rituel si vous êtes intéressés. Nous vous recommandons cependant de vous montrer très respectueux et de rester en retrait.
  • Le 24 juin, Cotacachi accueille la célébration de Hatun Punja (le Grand Jour). Les danseurs des communautés environnantes prennent la place principale en dansant (ils tapent des pied en rythme). Ils sont généralement saouls depuis plusieurs jours mais continuent la danse jusqu’à épuisement. Les différents groupes se succèdent en dansant autour de la place, puis s’affrontent. Cette danse revêt en effet une symbolique guerrière et virile qui débouche sur une violence parfois décrite comme rituelle, mais qui peut aussi virer au règlement de comptes de l’année. Pas de danger cependant, il suffit de s’éloigner en fin d’après-midi.
  • Les fêtes de San Pedro et San Pablo suivent quasi immédiatement Inti Raymi, à Cayambe, Pomasqui et Tabacundo, le 29 juin. Elles sont également marquées par les danses traditionnelles indigènes, les chamizas (grands feux de joie), et les personnages tels qu’Aya Huma.
  • Dans certaines grandes villes, le 21 juin fait aussi peu à peu place à la fête de la musique.

Juillet

  • Fondation de guayaquil: le 25 juillet, les rues de guayaquil laissent place à la danse, aux défilés et aux feux d’artifice.

Août

  • Jour de l’indépendance d’Esmeraldas : une semaine de fête dédiée à l’indépendance de la ville, avec danses traditionnelles afro-équatoriennes, salsa, merengue, et foires agricoles.
  • Fêtes de San Lorenzo : chaque 10 août, les fêtes de San Lorenzo sont l’occasion de danser au son de la marimba et de la salsa en pleine rue. San Lorenzo se trouve au nord de la côte pacifique.
  • Pèlerinage de la Vierge d’El Cisne: chaque 15 août, un pèlerinage de 70km débute depuis Loja jusqu’à la localité d’El Cisne, en hommage à la Vierge Marie.

Septembre

  • Fiesta del Yamor : fêtée dans toute la province d’Imbabura et en particulier à Otavalo, cette fête indigène est célébrée entre le 8 septembre et l’équinoxe, pour préparer la terre aux nouvelles semences, dans l’attente des pluies d’octobre qui viennent fertiliser les terres. Elle est aussi connue comme Colla Raymi (fête de la Lune). Vous pourrez voir des danses traditionnelles et des combats de coqs, mais aussi boire du Yamor (une boisson non-alcoolisée élaborée à partir de sept variétés différentes de céréales) ou de la chicha de jora (un alcool de maïs préparé avec le maïs récolté en juin).
  • Fiestas de la Mama Negra: En hommage à la Vierge de La Merced, qui aurait sauvé la ville d’une éruption du Cotopaxi, Latacunga fête chaque 24 septembre la Mama Negra. Ce personnage particulier représente une esclave libérée et est joué par un homme, au visage peint de noir, habillé de vêtements très colorés et de bijoux. Cet homme est désigné par la population de la ville chaque année et doit assumer le rôle l’année suivante afin de perpétuer la tradition.

Novembre

  • Jour des défunts : Le 2 novembre, on fête en Équateur le jour des défunts. Selon les croyances indigènes, les défunts viennent rendre visite à leur famille. On les reçoit donc avec de la nourriture (des figurines de pain à la confiture – guaguas de pan) et une boisson sucrée aux fruits rouges (colada morada). Les familles vont également rendre visite à leurs morts au cimetière et leur apportent leur guagua de pan et leur colada morada.

Décembre

  • Fiestas de Quito: pour fêter la fondation de la ville (refondation par les Espagnols en 1534), la ville se pare de couleurs, des défilés de chars colorés prennent les rues, on élit une « reine », de nombreux concerts en plein air sont organisés pendant une semaine entière (première semaine de décembre).
  • Pase del Niño: au moment de Noël, les croyants défilent en procession et apportent des statuettes ou des poupées à l’effigie de Jésus dans les églises. Celles-ci sont ensuite bénies pendant la messe de Noël.
  • Noche Vieja : si vous êtes en Équateur au nouvel an, ne ratez pas cette célébration. Tandis que nous fêtons le « nouvel » an, les équatoriens, eux, fêtent l’année passée. Pour ce faire, ils sortent les feux d’artifice et les boissons traditionnelles, mais aussi des poupées géantes (monigotes) à l’effigie de politiciens, de personnages de fiction, etc., qu’ils brûlent pendant la nuit de la Saint Sylvestre. Ces monigotes représentent l’année passée, qui s’en va avec ses joies et ses peines, et les familles passent parfois des mois à les confectionner. Il y a d’ailleurs souvent des concours de monigotes avant de les brûler.