Pour un tourisme responsable aux Galápagos

Sommaire

Introduction

Les Galapagos sont un écosystème unique, particulièrement riche en biodiversité, et reconnu à ce titre par l’UNESCO. La vie et sa perpétuation dépend de l’équilibre des écosystèmes, et chaque espèce compte pour cela.

A Capac Ñan, nous sommes fermement engagés en faveur de la protection de l’environnement, et nous estimons que seul un tourisme durable peut être encouragé à notre époque. C’est pourquoi nous évitons au maximum de recourir au transport aérien, nous privilégions des hébergements qui pratiquent le recyclage et ont des pratiques écologiques, nous vous recommandons de nombreux restaurants « locavores », qui cuisinent à partir de produits locaux, et nous sommes ouverts à vos retours sur le sujet pour améliorer nos pratiques en matière de protection environnementale.

Aux Galapagos, tout comme ailleurs, nous souhaitons vous associer à cette démarche de soin de notre environnement. Sur l’archipel, le tourisme massif est à la fois crucial économiquement, pour les revenus des locaux qui se consacrent au tourisme, et dangereux écologiquement, surtout s’il n’est pas régulé de façon appropriée. Entre 2007 et 2010, l’UNESCO avait même placé les Galapagos sur la liste des sites naturels en danger.

Le Comité du patrimoine mondial pointait alors du doigt une forte hausse du nombre de touristes optant pour les navires de croisières, entraînant une augmentation du trafic entre les îles, ainsi que l’introduction de davantage d’espèces invasives et la production d’une masse croissante de déchets liés au tourisme. Par ailleurs, l’allocation croissante de terres à l’urbanisation et l’agriculture du fait de la demande touristique était également identifiée comme un facteur de dégradation de l’environnement. Enfin, la pêche illégale des requins, qui affectaient des centaines de miliers d’individus par an, était aussi dénoncée par le Comité.

En réponse à ces défis, les autorités locales ont pris de nombreuses mesures en faveur de la protection de l’environnement. En juin 2019, était annoncée la création d’un fond de près de 180 millions de dollars destinés à favoriser l’adaptation des Galapagos au changement climatique. L’un des objectifs de ce fond est notamment de permettre l’adaptation de l’agriculture locale, de façon écologique et inclusive, afin de nourrir les près de 30.000 habitants de l’archipel et ses 270.000 visiteurs annuels, sans faire avancer la frontière agricole ni augmenter les émissions de gaz à effet de serre.

De la même façon, le secteur touristique évolue et s’adapte afin d’adopter des pratiques favorisant la durabilité du tourisme. Les organisations non gouvernementales s’activent également pour faire des Galapagos un modèle de société écologique, qui pourrait être répliqué. C’est l’objectif de l’initiative « Galapagos Verde 2050 ».

En mars 2019, les Galapagos étaient primées à la bourse internationale du tourisme à Berlin (ITB), comme la destination la plus durable des Amériques.

En complément de ces actions de l’Etat et des commerces, votre comportement est déterminant. C’est la synergie entre pratiques individuelles respectueuses qui permettra la stabilisation de la situation aux Galapagos.

Rappelons nous donc, même si ce n’est pas flatteur, que nous sommes la première espèce invasive dans cet ecosystème fragile. Et pour que notre impact sur cet environnement fascinant soit moindre, prenons en compte les conseils suivants :

Espèces invasives/ Perte de biodiversité

  • Ne pas apporter de nourriture, d’animaux, de plantes ou de graines. Ceux-ci peuvent perturber l’écosystème local. Des contrôles sont effectués en ce sens à l’aéroport.
  • Ne ramassez rien, ni les jolies fleurs qui bordent les sentiers, ni les coquillages ou cailloux souvenirs. Faites plutôt de belles photos.
  • N’achetez pas de souvenirs faits de corail, de coquillages, de dents de lions de mer ou de carapaces de tortue. Cela encourage les pratiques de pillage de la nature.
  • Evitez de manger de la langouste et langoustine plusieurs fois lors de votre séjour. Elles sont menacées d’extinction du fait de la surpêche liée à la demande touristique.

Erosion des sols, incendies et dégradation des paysages

  • Lors de vos randonnées et trajets à terre, rester sur les sentiers. Le piétinement cause l’érosion des sols.
  • L’environnement est sec : si vous fumez, veillez à bien éteindre vos mégots (et ne les jetez pas dans la nature évidemment).
  • Il est interdit d’allumer des feux.
  • N’écrivez pas vos noms sur les arbres, les rochers etc.

Préservation de l’eau

  • Prévoyez des savons et shampoings écologiques. Les hébergements en fournissent souvent, mais dans le doute, c’est encore mieux si vous en avez !
  • L’eau consommée aux Galapagos est en grande partie de l’eau de mer désalinisée. C’est un processus qui consomme beaucoup d’énergie. Ne gaspillez pas l’eau.
  • Attention à vos déchets évidemment. Les micro-plastiques, très présents dans les eaux de l’archipel, sont en grande partie issus des déchets produits par les îles. Ils affectent la santé des poissons et des micro-organismes marins.

Bien être animal

  • Ne pas approcher les animaux de trop près, et en aucune cas les toucher ou toucher les nids des oiseaux.
  • Les oiseaux font parfois leurs nids au milieu du passage. Attention où vous mettez les pieds !
  • Ne pas alimenter les animaux. Cela perturbe la chaîne alimentaire et l’équilibre des écosystèmes.
  • Eviter de faire peur aux animaux, et notamment éviter les bruits surprenants et forts. Certains animaux sont très extravertis et s’approchent facilement, en ce cas, vous pouvez les laisser s’approcher. Mais ne forcez pas la rencontre.
  • Il est interdit de pêcher, et le camping n’est autorisé que dans certaines zones bien spécifiques.

Général

  • Respectez les consignes données par les guides.