Septembre à Ozogoche, où le curieux suicide collectif d’oiseaux migrateurs

Excursion

Introduction

Au centre de l’Equateur, situé à quelques kilomètres au sud de la petite ville de Guamote et son célèbre marché typique, en plein cœur de la belle cordillère Orientale, dans le magnifique Parc National Sangay, classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1983 et qui s’étend sur 5 021,05 km², se trouve le tout petit village andin d’Ozogoche juché à 3 800 m d’altitude.

Quelques “Chozas”, huttes traditionnelles de terre et de toit en chaume ont traversé le temps et s’intègrent dans un décor naturel incroyable, au milieu d’un système lacustre d’une quarantaine de lacs, de montagnes, et de vastes étendues qui abritent des écosystèmes uniques qui jouent un rôle essentiel dans la collecte et la filtration naturelle de l’eau.

Dans ces vastes prairies couvertes de “Stipa ichu” ces hautes herbes caractéristiques des hauts plateaux andins, où fleurissent des gentianes, des valériennes, la Chuquiragua, l’azorelle, des forêts de Quishuars et de Polylepis, rôdent et se cachent entre autres, le beau Tapir des Andes “Tapirus pinchaque”, le tout mignon renard de Magellan  “Lycalopex culpaeus”, le véloce lapin des Andes “Sylvilagus andinus”, le placide ours à lunettes “Tremarctos ornatus”, le mystérieux Puma  “Puma concolor”,  le tranquille Cerf de Virginie “Odocoileus virginianus”, la jolie mouette des Andes “Chroicocephalus serranus”, la belle Sarcelle des Andes “Anas andium”, le Caracara caronculé “Daptrius carunculatus”, et le grand et majestueux Condor des Andes “Vultur gryphus”.

Mais bien que ces espèces soient pourtant particulières et iconiques de la région, c’est une petite espèce d’oiseau migrateur, qui retient l’attention et crée le mystère, en venant curieusement chaque année au mois de septembre se jeter et mourir dans les lacs d’eau gelée par bandes entières, sans explication évidente. Un mystère qui reste à ce jour, toujours non élucidé par la science.

Cet oiseau, il s’agit de la Maubèche des champs “Bartramia longicauda”, le Cuviví comme l’appellent les indigènes, qu’ils considèrent comme sacré, et qui vient depuis le nord des Etats Unis et arrive juste à la période marquant la saison des pluies dans la région.

Cet événement est reçu par les indigènes, attachés à leur croyance et la cosmovision andine, comme une offrande des oiseaux aux lacs sacrés, en plus d’être une source d’aliment importante pour eux dans ce milieu si isolé et si rude.

En guise de remerciement à la Pachamama, ils célèbrent donc l’événement, avec de la musique, des danses et des jeux, et se délectent et se partagent cette offrande tombée du ciel, en le préparant une fois déplumé et vidé, en bouillon ou tout simplement grillé.

Tous les ans à l’arrivée du mois de septembre, toute la communauté alors se prépare à la venue du Cucuvi qui marquera alors le début des festivités.

Visiter cette région à cette période et assister à cette mystérieuse tradition, sera une expérience unique et inoubliable pour tous les randonneurs, et les amants de nature et de grands espaces.

Ce sera l’occasion pour vous, de pouvoir partager chaleureusement avec une communauté indigène un peu de leur culture, de leur croyance, et de leur générosité et au travers de ce circuit, de découvrir une région andine particulière et magnifique où les beaux paysages vous laisseront de bien beaux souvenirs.

Jour 1 :  Sur les rives du lac de Cubilín

Ce matin-là, nous partirons en direction du petit village d'Ozogoche en véhicule privé. Nous partirons ensuite le long du joli lac de Cubilín qui est le second lac d’altitude, le plus grand d’Equateur avec ses 5 km de long et 1,5 km de large avec en toile de fond le beau massif du Cerro Soroche haut de 4 730 m et souvent enneigé qui est lui le plus haut sommet de l’Equateur autre qu’un volcan.

Vous profiterez d’une vue spectaculaire sur le lac et ses environs et de paysages pittoresques. Nous retournerons ensuite au campement pour nous réchauffer et prendre un bon repas chaud au milieu de cette nature impressionnante, avant de dormir sous la tente.

Jour 2 : De Cubilín au lac de Atillo

Au petit matin, après un bon petit-déjeuner, nous commencerons notre marche traversant la rivière Ozogoche  pour rejoindre la communauté d’Atillo. Nous longerons le lac de Magtayán au travers du beau Páramo andin et de petits ruisseaux en prenant doucement de la hauteur ce qui nous fera profiter d’une vue incroyable sur ses paysages magnifiques et cette nature splendide.

Vous pourrez respirer à pleins poumons l’air pur des fabuleuses Andes Équatoriennes. Il ne sera pas impossible alors de voir le cerf de Virginie couché dans les hautes herbes, ou le curieux renard de Magellan rôder et s’approcher. Planant au-dessus de vos têtes en silence et vous accompagnant du regard le Condor des Andes et le Caracara pourraient apparaître à tout moment.

Situé entre les sommets d’Achipungu 4 630 m et Saskines 4 377 m se trouve le passage du col à 4 280 m que nous emprunterons pour rejoindre Atillo. Une descente assez inclinée nous attend passé les 4 000 m jusqu’à atteindre le rio Atillo et sa communauté où nous récupérerons la voiture.

Une randonnée émotionnante dans une nature spectaculaire vous attend qui comblera le cœur de tous les amants de grands espaces.

Niveau requis

• Bonne santé.
• Bonne aptitude physique
• Niveau de difficulté : Moyen modéré
• Trekking entre 3800 m et 4280m
• Dénivelé +550m et -890m

Équipement et conseils pratiques

• Bonnes chaussures de randonnées imperméables
• Bonne veste de montagne imperméable
• Pantalon de randonnée imperméable ou à séchage rapide avec une lycra
• Bâtons de randonnée
• Lunettes de soleil
• Sac de couchage -10°
• Gants, bonnet ou casquette
• Frontale
• Bonne paire de jumelles pour l’observation
• Appareil photo
• Crème solaire
• Barre de céréales