Sur les traces des Alpagas
Un peu d’histoire…
Il faut remonter à l’époque Pléistocène, il y a approximativement deux millions d’années, pour trouver la trace du Palaeolama, qui n’est autre que l’ancêtre des camélidés qui se trouvent actuellement dans les Andes, et qui lui, vivait jadis en Amérique du Nord avant d’immigrer en Amérique du Sud, où il évolua ensuite, dans les divers reliefs et régions, avant de s’éteindre définitivement à l’époque Holocène, et où des fossiles ont été exhumés dans différents pays, dont l’Equateur.
Au fil du temps, dans ces hauts et vastes plateaux andins, apparurent alors quatre espèces de camélidés: le Guanaco “Lama guanicoe”, la vigogne “Vicugna vicugna”, le Lama “Lama glama”, et l’Alpaga “Vicugna pacos”.
Depuis la nuit des temps, ses espèces forment partie de l’identité spirituelle et culturelle de différents peuples indigènes de la région andine, comme c'était le cas pour les Incas, qui considéraient les camélidés comme animaux sacrés.
Le Guanaco et la vigogne, tous deux sylvestres étaient chassés au cours des “Chacos”, qui étaient une chasse collective au cours desquelles les Incas en profitaient pour capturer ces espèces. Une partie était destinée à la tonte, pour récupérer la laine et confectionner du fil et du textile, l’autre pour leurs viandes qu’ils appréciaient et consommaient fraîche ou en Charqui (fines tranches qu’ils laissaient sécher afin de pouvoir les conserver). Les os servaient pour faire des instruments de musique, et leurs peaux étaient utilisées pour la confection de chaussures et autres objets. Une autre partie de ces animaux furent domestiqués et étaient destinés pour l’élevage, et également utilisées comme bête de somme. On considère dès lors, que le Lama est la variété domestiquée du Guanaco et l’Alpaga celle de la Vigogne.
Au cours de certains rituels et de cérémonies religieuses qu’ils célébraient pour rendre, hommage à leurs divinités, les Incas exécutaient des sacrifices humains, mais aussi de Lamas, et d’alpagas dont ils extrayaient les organes vitaux, afin de lire les présages. Récemment à Tambo Viejo au Pérou ont été exhumées des lamas momifiés en bon état.
À l’arrivée des Espagnols en Equateur, il s’en suivra une chasse et un déplacement des camélidés dans des zones plus froides, plus arides et plus hautes, pour laisser les pâturages aux chevaux, vaches, moutons, chèvres, et cochons, ce qui conduira malheureusement le Guanaco, la Vigogne et l’Alpaga à leur disparition du territoire.
Cependant, les efforts de scientifiques et de plusieurs gouvernements ces dernières années, ont permis de sauvegarder ses espèces et la mise en place de différents programmes de reproduction et de réintroduction a permis de réintégrer ses espèces dans leur milieu naturel et ainsi de restaurer un équilibre naturel dans les divers écosystèmes.
C’est pour ces raisons-là, qu’aujourd’hui, il est possible de pouvoir observer à nouveau ces espèces si particulières en semi-liberté, dans leur habitat naturel en Equateur, hormis le Guanaco.
Les 4 camélidés des Andes
Le Guanaco “Lama guanicoe”
Le Guanaco est une espèce sylvestre qui a malheureusement disparu, il y a fort longtemps en Equateur, mais que l’on trouve encore au Pérou, en Bolivie, et surtout au Chili et en Argentine en Patagonie où sa population est la plus grande.
Son nom, vient du Quechua “wanaku” qui signifie “On dit de celui qui court à grande vitesse” en raison de sa vélocité qui peut atteindre les 64 km/h et lui permet d’échapper à son principal et sérieux prédateur le puma “Puma concolor”.
Herbivore, son pelage double le protège du froid et de ses prédateurs. De couleur roux, au ventre blanc et à la tête foncée, il est bien plus athlétique et plus agile que le Lama. Il peut mesurer jusqu'à 1,60 m de haut pour un poids de 90 à 140 kg et vie par groupe d’une vingtaine d’individus à une altitude jusqu’à environ 4 000 m. Son espérance de vie oscille entre 20 à 25 ans.
Sa peau et sa viande sont très appréciées ainsi que sa laine qui est considérée comme plus fine que celle de l'Alpaga, et du Lama, mais plus épaisse que celle de la Vigogne.
Le Lama “Lama glama”
Le Lama lui est le camélidé le plus présent dans toutes les Andes et en Equateur. Il est une variété du Guanaco qui fut domestiqué par les Incas et les peuples indigènes. Herbivore, lui aussi, il possède un double pelage qui le protège du froid. De couleur blanc, marron, noir ou parfois tacheté, 4 variétés se distingent : la “Q’ara” utilisée comme bête de somme, la “Chaku” et la “Suri” destinées elles pour le textile, et en Equateur une variété non reconnue officiellement qui est plus petite et qui possède moins de laine appelée “Llamingo”.
Le Lama est apprécié pour sa viande, et sa laine est prisée pour la confection de textiles divers. Il sert également encore de bête de somme dans les communautés indigènes retirées. On le retrouve le plus souvent en semi-liberté dans les parcs, réserves et haciendas ou dans les pâturages jusqu’à plus de 4 000 m d’altitude. Il peut mesurer jusqu'à 1,90 m de haut, pour un poids de 130 à 200 kg. Son espérance de vie oscille comme le Guanaco entre 20 à 25 ans.
La Vigogne “Vicugna vicugna”
La Vigogne, est un animal sylvestre qui vit au dessus des 3 000 m dans l’altiplano au Pérou, Bolivie, Chili et Argentine. Il existe deux sous espèces la “Vicugna vicugna vicugna” que l’on trouve uniquement en Argentine, au sud de la Bolivie et du Chili et la “Vicugna vicugna mensalis” qui est originaire du Pérou et de la Bolivie et se distingue de l’autre sous espèce par une touffe de poils blanc sur son torse.
En Equateur, elle fut déclarée extincte jusqu‘en 1988, date à laquelle 277 Vigognes “Vicugna vicugna mensalis” ont été réintroduites sur le territoire, dans la région du Chimborazo et dont le dernier recensement de 2018 fait état de 6 743 individus.
Grâce à l’accord de la Vigogne qui unit la Bolivie, le Chili, le Pérou, l’Equateur et l’Argentine dans l’effort et la volonté de sauvegarder cette espèce, les diverses études et analyses préalables ont permis de couronner avec succès le retour de ce beau et adorable camélidé en Equateur.
Avec une taille qui ne dépasse guère les 80 à 90 cm de haut, il s’agit du plus petit des camélidés. Herbivore également, elle possède une robe de couleur rousse, et sa poitrine et son ventre sont blanc. Son poids varie entre 35 et 40 kg. Sa course peut atteindre les 45 km/h et son espérance de vie varie entre 20 à 25 ans.
Sa fibre fine est très convoitée, il s’agit là, de l’un des tissus des plus exclusifs et des plus chers au monde. Utilisé dans l’industrie textile de luxe pour fabriquer des écharpes, des châles, des pulls et autres comme des vestes ou des manteaux pour hommes.
L’Alpaga “Vicugna pacos”
L’Alpaga, herbivore comme ses confrères camélidés, est considérée comme la variété domestiquée de la vigogne. En effet, les Incas, qui au fil du temps et au cours de “Chacos”, qui étaient ces chasses collectives, capturaient les vigognes, les sélectionnant pour développer ainsi l’élevage. Les unes destinées à la production de viande, de cuir, d’instruments de musique, de médecine, les autres sélectionnées pour leur fibre et la confection de textiles, contribuèrent énormément au développement de cette civilisation.
Peu à peu, l’espèce évolua offrant les caractéristiques que l’on connaît aujourd’hui. L’importance que l’animal représentait, lié à leur croyance le rendait sacré pour eux, et lors de cérémonies religieuses, il était offert en sacrifice à leurs divinités.
En Equateur, bien que présente jadis, elle disparut peu à près l’arrivée des Espagnols, chassant et privant les Alpagas de leur habitat naturel, pour offrir les pâturages aux chevaux, vaches, moutons, cochons et autres. Elle réapparut en 1980 suite à l’accord entre gouvernements soucieux de préserver et sauvegarder l’espèce en le réintégrant dans son milieu naturel afin de préserver les écosystèmes. Aujourd’hui, sa population reste stable et ne dépasse pas les 1 000 individus. En Equateur, l’Alpaga vit en semi-liberté dans le Páramo andin à une altitude de plus ou moins de 3 200 m à 4 000 m dans les communautés rurales de la région du Chimborazo.
De petite taille, elle ne dépasse pas 1 m de haut, et possède un pelage de couleur blanc, marron, roux, gris, beige ou noir. Son poids varie entre 55 et 65 kg. Elle peut atteindre une vitesse de 48 km/h, et son espérance de vie ne va pas au-delà de 15 à 20 ans. Sa fibre douce et chaleureuse est bien prisée, et il existe deux variétés la “Huacaya” la plus répandue et qui a un aspect de peluche avec une laine fine mais dense qui couvre tout son corps, et la “Suri”, qui elle possède une laine faite de mèches longues. Sa fibre douce et chaleureuse est très prisée dans l’industrie textile pour confectionner des vêtements en tout genre de grande qualité.
À la rencontre d’une communauté d’élevage d’alpagas
Aujourd’hui, nous vous proposons d’aller découvrir l’Equateur champêtre, dans une communauté rurale où les familles vivent dans leurs humbles demeures et où les conditions climatiques sont parfois rudes à plus de 3 000 m d’altitude sur les hauts et beaux plateaux andins. Nous irons à la rencontre de ces gens adorables qui vivent au pied du colosse volcan Chimborazo avec les Alpagas, tout comme vivaient autrefois leurs descendants.
Nous les accompagnerons quelques heures, au cours d’une journée de labeur particulière, qui est la tonte de l’alpaga. Nous verrons comment cet animal docile vit au sein de la communauté et collabore sans trop de résistance au moment de se faire tondre. Nous verrons comment les femmes de la communauté procèdent pour récupérer la laine si précieuse et comment elle la sélectionne et la catégorise pour élaborer manuellement ensuite le précieux fil à l’aide du “Guango”, qui sert à tenir la laine et du “Huso”, une sorte de fuseau où le fil une fois formé s’enroule. Deux outils rudimentaires qu’elles confectionnent avec du bois local afin d’élaborer les pelotes de laine.
Elles feront une démonstration du tissage manuel de la laine d’Alpaga et nous montrerons comment elles élaborent les différents jolis vêtements, et comment elles utilisent également, les teintures naturelles, d’arbres comme l’Eucalyptus, le noyer, ou le cerisier Capulin, ou de plantes comme la Fucunera ou la Chilca ou d’insectes comme les cochenilles.
Ensuite, nous quitterons cette charmante petite communauté pour aller déjeuner dans un endroit particulier dans une autre petite communauté voisine qui élève des Lamas et des Alpagas, et où il sera possible de goûter pour les plus curieux, des préparations traditionnelles de la région, comme la “fritada de Lllama”, plat à base de viande de Lama, une viande tendre réputée pour sa faible tenue en graisse et où vous pourrez observer ces camélidés de près et en connaître un peu plus sur leur histoire et le rapport avec les peuples indigènes de la région, comment ils collectent la laine des Lamas et confectionnent des vêtements chauds traditionnels.
Selon le climat du jour, nous irons, au cours d’une courte balade, découvrir le joli Páramo andin voisin, avec ces paysages magnifiques, et observer un peu de faune et de flore locale, avant de retourner à l’hôtel pour une bonne nuit de repos.
Équipement et conseils pratiques
- Bonnes chaussures de randonnées
- Bonne veste de montagne imperméable
- Pantalon de randonnée imperméable ou à séchage rapide avec une lycra
- Lunettes de soleil
- Gants, bonnet ou casquette
- Appareil photo
- Crème solaire
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